jeudi 14 février 2013

Des peluches, de l'hémoglobine et un ours affamé ...

Et bien non ...  point d'article sur Happy Tree Friends caché derrière ce titre, mais plutôt 3 symboles de 3 événements culturels de début de semaine. Enfin 2 et demi ...

Dimanche 10 Février ... 
Maman fait un flashback au Palais des Congrès en 1985, papa fait sa B.A, Minoushka exulte ! Cette fois-ci pas de soulier qui vole, ni de chêne qui cligne des yeux, mais de grand pans de résille brodée d'arbres à paillettes et un décor peint en fond qui sera pour la première partie une forêt et après l'entracte (que ce mot est désuet !) un village. 
Et puis la voilà elle arrive sur scène, 30 ans et 30 kilos de plus, mais la même robe, la même coiffure et les mêmes souliers et la même émotion chez toutes les mamans dans la salle qui ont chanté Chantal Goya dans leur enfance. Bien sûr elle chante en playback, c'est d'ailleurs le même depuis toujours, bien sûr les mimiques n'ont pas changé, bien sûr il y a un côté ridicule dans ce spectacle, on a envie de lui dire "Chantal décroche, fais autre chose" mais en même temps quand je regarde ma fille sauter de joie à la vue de Snoopy ou chanter par coeur Bécassine, je me dis que Barbara avait raison ... Chantal Goya c'est une institution. 
J'assume pleinement avoir fait découvrir Chantal Goya à ma fille et je préfère qu'à son âge elle chante à tue tête Polichinelle que René la taupe. Bien sûr si à 14 ans on en est toujours là j'aurai de grands regrets ou de grands doutes, ou les deux ... Alors oui c'est un peu cheap (on sait que depuis la fameuse émission la pauvre a été délaissé par toutes les maisons de prod et ridiculisée), elle est un peu fofolle la Chantal, sénile dira même l'homme (scène mythique où après la chanson des Pieds Nickelés elle se coupe le doigt avec un papier et essayant de stopper "l'hémorragie" ne cesse de répéter "rrrra quelle connerie de s'être couper avec ce truc à la con" ... oui oui devant les enfants), mais la magie opère toujours, les costumes du Chat Botté, de Pandi Panda, etc ... font toujours rêver et les enfants sont subjugués et ça c'est l'essentiel. Minoushka voulait son câlin, comme moi il y a bientôt 30 ans en arrière et comme moi elle est allée embrasser Chantal sur scène avec les autres enfants à la fin du spectacle ... la boucle est bouclée.



Lundi 11 Février ...  
Ciné en amoureux, sortez le champagne et jouons au loto, fait tellement rare depuis l'arrivée de Minoushka, ça se fête ! Pas de choix à faire, on file voir le dernier Tarantino, of course ! Django unchained c'est un western spaghetti. Ah ouai ça le fait hein de dire western spaghetti ... mais c'est quoi au juste ? Extrait de Wikipédia :
"L'individualisme et l'anarchie sont les piliers du monde du western spaghetti : l'ordre est réglé par le révolver, la loi est celle du plus fort. La violence, l'argent et le sexe sont les moteurs omniprésents de l'action. Mais la plupart de ces histoires totalement dénuées de morale sont empreintes d'un humour qui fait basculer les tueries du côté du grand guignol. Les pulsions sexuelles et les accès de violence des personnages de western spaghetti sont primaires, les propos sont explicites et outranciers, la psychologie sommaire. C'est un cinéma de série B qui se veut clairement populaire, grand public, certains ont même écrit « prolétaire ». Pourtant il va générer quelques chefs d'œuvre, créer un style et révolutionner le cinéma tant dans la mise en scène que dans la prise de vue ou la place de la musique dans un film."
Ok donc oui je confirme Django Unchained c'est un western spaghetti. Inutile de reparler du synospis, tout le monde sait de quoi ça parle. Par contre préciser que c'est un putain de fucking de Tarantino et que si on aime pas Tarantino on y va même pas. Couentine Tarantino, le maestro du cinéma. Le seul à te faire gicler de l'hémoglobine à tout va et que ça provoque en toi de véritables fous rire, le seul à pouvoir associer gros rap ricain avec une action se situant en 1858, le seul à écrire des dialogues justes, précis et drôles qui tombent à pic dans la scène, le seul à créer des personnages aussi hallucinants que le Dr King Schultz (Christoph Waltz mythique !!), le seul à prouver à l'écran son immense culture cinéma et musicale. 2h45 qu'on ne voit pas passer du tout, de grands acteurs (Léo génial, Samuel majestueux, Jamie Foxx parfait), une bande son qui devient culte (comme tout Tarantino qui se respecte) ... un grand film !


Mercredi 13 Février ... 
Lancement de Cinémino, festival du cinéma pour jeune public. Cette année Minoushka peut commencer à aller au ciné voir des longs métrages. L'avantage de Cinémino c'est que c'est dédié aux bambins donc personne pour faire taire l'enfant qui pose une question à chaque action, qui enlève chaussures, chaussettes et se vautre sur le siège, les pieds sur le dossier de celui d'en face. 3 ou 4 films en prévision pour cette édition, on attaque avec un petit bijou que j'avais découvert pendant le festival d'animation d'Annecy et qui avait eu droit à sa standing ovation largement méritée ... Ernest et Célestine
Long métrage écrit par Daniel Pennac, adapté des livres de Gabrielle Vincent, Ernest et Célestine raconte la rencontre d'une petite souris intrépide et d'un ours grognon qui vont se lier d'amitié envers et contre tous car dans leur monde les souris et les ours ne se mélangent pas. Les adultes ne pourront pas passer à côté du message de tolérance et d'acceptation de la différence traité dans ce film. Les enfants s'amuseront de ce duo, avec plein d'admiration pour cette petite Célestine courageuse et rebelle et cet Ernest maladroit et grincheux. L'animation est magnifique, le trait de dessin poétique et tendre et je vous conseille mille fois la bande originale superbe !
Si les livres sont un peu plus difficiles à lire pour les tout petits, le livre est un agréable moment à partager à tout âge !

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