dimanche 17 février 2013

Comme sur un nuage ...

N'écoutant pas ou rarement la radio, je suis complètement passée à côté du succès d'Asaf Avidan et de son morceau tube que doivent s'arracher tous les spots dancefloor d'Ibiza et les publicistes. Whatever,  ce One Day/Reckoning song c'est pas mon truc (la boîte à rythme sans doute). Par curiosité j'ai quand même fait une recherche sur Spotify pour écouter le reste, histoire d'en éccouter un peu plus et surtout parce que j'étais quand même intriguée par cette voix pas vraiment audible dans le morceau cité ci-dessus .... et là clacasse !!

Non mais sérieux cette quoi cette voix ??? Je comprends que l'on puisse détester cette espèce de minauderie, de miaulement de chat légèrement grippé, que l'on s'agace à cette exagération de sentiments dans les cris rauques de ce jeune homme qui hurle sa souffrance ... mais enfin quand même cette voix !! C'est un homme ne l'oublions pas.

 J'ai alors découvert le morceau à l'origine de One Day/Reckoning song qui mérite amplement d'être connu, car beaucoup plus mélodieux, poétique, enivrant, aboutit. Accompagné de son groupe l'album d'Asaf Avidan & The Mojos, The Reckoning, date quand même de 2008, Israël n'est donc pas en reste on me l'avait déjà dit pourtant ... Je me laisse porter par l'album et je découvre un vrai musicien, un style définitivement rock et une rage dans ses chansons. Pas étonnant qu'il rappelle à beaucoup Janis Joplin.
J'en apprends beaucoup plus sur lui grâce à Wikipédia et découvre un véritable artiste qui est passé par le film d'animation avant, suite à une douloureuse rupture, de se tourner vers la musique. Le véritable artiste est un homme animé par ses douleurs et ses cicatrices, la preuve en est faite une fois de plus. Comme quoi il ne faut pas toujours réfuter ce qui passe à la radio ... et peut être découvrir l'ampleur de son talent sur scène cet été à Musilac.


jeudi 14 février 2013

Des peluches, de l'hémoglobine et un ours affamé ...

Et bien non ...  point d'article sur Happy Tree Friends caché derrière ce titre, mais plutôt 3 symboles de 3 événements culturels de début de semaine. Enfin 2 et demi ...

Dimanche 10 Février ... 
Maman fait un flashback au Palais des Congrès en 1985, papa fait sa B.A, Minoushka exulte ! Cette fois-ci pas de soulier qui vole, ni de chêne qui cligne des yeux, mais de grand pans de résille brodée d'arbres à paillettes et un décor peint en fond qui sera pour la première partie une forêt et après l'entracte (que ce mot est désuet !) un village. 
Et puis la voilà elle arrive sur scène, 30 ans et 30 kilos de plus, mais la même robe, la même coiffure et les mêmes souliers et la même émotion chez toutes les mamans dans la salle qui ont chanté Chantal Goya dans leur enfance. Bien sûr elle chante en playback, c'est d'ailleurs le même depuis toujours, bien sûr les mimiques n'ont pas changé, bien sûr il y a un côté ridicule dans ce spectacle, on a envie de lui dire "Chantal décroche, fais autre chose" mais en même temps quand je regarde ma fille sauter de joie à la vue de Snoopy ou chanter par coeur Bécassine, je me dis que Barbara avait raison ... Chantal Goya c'est une institution. 
J'assume pleinement avoir fait découvrir Chantal Goya à ma fille et je préfère qu'à son âge elle chante à tue tête Polichinelle que René la taupe. Bien sûr si à 14 ans on en est toujours là j'aurai de grands regrets ou de grands doutes, ou les deux ... Alors oui c'est un peu cheap (on sait que depuis la fameuse émission la pauvre a été délaissé par toutes les maisons de prod et ridiculisée), elle est un peu fofolle la Chantal, sénile dira même l'homme (scène mythique où après la chanson des Pieds Nickelés elle se coupe le doigt avec un papier et essayant de stopper "l'hémorragie" ne cesse de répéter "rrrra quelle connerie de s'être couper avec ce truc à la con" ... oui oui devant les enfants), mais la magie opère toujours, les costumes du Chat Botté, de Pandi Panda, etc ... font toujours rêver et les enfants sont subjugués et ça c'est l'essentiel. Minoushka voulait son câlin, comme moi il y a bientôt 30 ans en arrière et comme moi elle est allée embrasser Chantal sur scène avec les autres enfants à la fin du spectacle ... la boucle est bouclée.



Lundi 11 Février ...  
Ciné en amoureux, sortez le champagne et jouons au loto, fait tellement rare depuis l'arrivée de Minoushka, ça se fête ! Pas de choix à faire, on file voir le dernier Tarantino, of course ! Django unchained c'est un western spaghetti. Ah ouai ça le fait hein de dire western spaghetti ... mais c'est quoi au juste ? Extrait de Wikipédia :
"L'individualisme et l'anarchie sont les piliers du monde du western spaghetti : l'ordre est réglé par le révolver, la loi est celle du plus fort. La violence, l'argent et le sexe sont les moteurs omniprésents de l'action. Mais la plupart de ces histoires totalement dénuées de morale sont empreintes d'un humour qui fait basculer les tueries du côté du grand guignol. Les pulsions sexuelles et les accès de violence des personnages de western spaghetti sont primaires, les propos sont explicites et outranciers, la psychologie sommaire. C'est un cinéma de série B qui se veut clairement populaire, grand public, certains ont même écrit « prolétaire ». Pourtant il va générer quelques chefs d'œuvre, créer un style et révolutionner le cinéma tant dans la mise en scène que dans la prise de vue ou la place de la musique dans un film."
Ok donc oui je confirme Django Unchained c'est un western spaghetti. Inutile de reparler du synospis, tout le monde sait de quoi ça parle. Par contre préciser que c'est un putain de fucking de Tarantino et que si on aime pas Tarantino on y va même pas. Couentine Tarantino, le maestro du cinéma. Le seul à te faire gicler de l'hémoglobine à tout va et que ça provoque en toi de véritables fous rire, le seul à pouvoir associer gros rap ricain avec une action se situant en 1858, le seul à écrire des dialogues justes, précis et drôles qui tombent à pic dans la scène, le seul à créer des personnages aussi hallucinants que le Dr King Schultz (Christoph Waltz mythique !!), le seul à prouver à l'écran son immense culture cinéma et musicale. 2h45 qu'on ne voit pas passer du tout, de grands acteurs (Léo génial, Samuel majestueux, Jamie Foxx parfait), une bande son qui devient culte (comme tout Tarantino qui se respecte) ... un grand film !


Mercredi 13 Février ... 
Lancement de Cinémino, festival du cinéma pour jeune public. Cette année Minoushka peut commencer à aller au ciné voir des longs métrages. L'avantage de Cinémino c'est que c'est dédié aux bambins donc personne pour faire taire l'enfant qui pose une question à chaque action, qui enlève chaussures, chaussettes et se vautre sur le siège, les pieds sur le dossier de celui d'en face. 3 ou 4 films en prévision pour cette édition, on attaque avec un petit bijou que j'avais découvert pendant le festival d'animation d'Annecy et qui avait eu droit à sa standing ovation largement méritée ... Ernest et Célestine
Long métrage écrit par Daniel Pennac, adapté des livres de Gabrielle Vincent, Ernest et Célestine raconte la rencontre d'une petite souris intrépide et d'un ours grognon qui vont se lier d'amitié envers et contre tous car dans leur monde les souris et les ours ne se mélangent pas. Les adultes ne pourront pas passer à côté du message de tolérance et d'acceptation de la différence traité dans ce film. Les enfants s'amuseront de ce duo, avec plein d'admiration pour cette petite Célestine courageuse et rebelle et cet Ernest maladroit et grincheux. L'animation est magnifique, le trait de dessin poétique et tendre et je vous conseille mille fois la bande originale superbe !
Si les livres sont un peu plus difficiles à lire pour les tout petits, le livre est un agréable moment à partager à tout âge !

dimanche 10 février 2013

18 mois et quelques jours ...

Se retrouver là, devant cette page blanche après 18 mois et quelques jours d'absence, se rendre compte qu'elle nous a manquée. 
Tous les jours, pourtant je voulais écrire sur cette page. Comme avant, des choses futiles, des avis, des critiques, des coups de de coeur, des coups de gueule sur mes sorties ciné, mes découvertes musicales, les progrès de Minoushka, le monde qui s'ébranle, la société qui pète les plombs, ma vie dont tout le monde se fout mais juste par plaisir d'écrire tout simplement.

Et puis je ne l'ai pas fait parce que je n'avais plus le temps. Je croyais. En fait mon temps (le peu qui reste finalement) je l'ai donné à Facebook. Je ne veux pas écrire trop de lignes sur cette histoire d'A avec FB mais comme toutes les histoires d'amour parait-il, ça a mal fini. 

Tout commence par l'excitation de retrouver via FB tout un tas de gens qui a traversé sa vie, puis vient l'euphorie de voir qu'on dépasse la centaine d'"amis" (chez Facebook, même ton boucher peut être ton ami), puis une partie de toi mue, tu joues un peu "Fenêtre sur cour" dès que tu te connectes à FB. Tu t'impatientes de voir si untel a un nouveau mec et à quoi il ressemble, tu jubiles à l'idée que finalement tu ne sois pas le seul à avoir des emmerdes, tu envies les vacances à Bali d'untel et le shopping mensuel à New York ou à Londres d'un autre. Je fais abstraction de la pub ciblée qui vient pourir ton journal te rappelant en grosses lettres fluorescentes que Rihanna a perdu 20 kilos en 3 jours ou que Laura Smet a vaincu sa dépression (voilà comme ça c'est clair), de la photo qu'un de tes amis a posté mais que finalement tout le monde a vu ou bien encore que tout le monde pense que tu écoutes Chantal Goya en boucle alors que c'est ta fille mais par contre oui Call me maybe c'est toi, mais comment assumer que dans de grands moments de blues matinaux ça te fais au moins bouger les fesses ! Mais je m'égare ...

Bref un moment j'ai alors réalisé que tout ça ne m'aidait pas à avancer, à rester positive et à me stimuler. Tel le junkie, le fumeur ou l'alcoolique j'étais dépendante, archi dépendante (plusieurs connexions par jours) et j'étais dépendante à un monde que je croyais paradisiaque, parce que:
1. j'avais des centaines d'amis
2. j'étais au courant de tout ! Des vidéos qui font le buzz, des derniers bébés nés, des rendez-vous chez le gynéco, des gastros, des menus du soirs, ...
3. on likait mes commentaires, on me partageais des infos, des photos, des liens, ...
4. je me sentais quelqu'un 

Ah mais en fait c'est le principe d'une addiction, non ? Et finalement une addiction c'est rarement quelque chose de bien pour toi. Je me alors mise à détester la vie des autres, à envier la moindre chose qu'ils avaient que je n'ai pas, les vacances qu'ils s'offraient que je ne peux pas, les supers jobs qu'ils faisaient que je ne fais pas, les talents de dingue qu'ils avaient que je n'ai pas. Je me suis alors rendue compte que non seulement je perdais mon temps à me faire du mal mais qu'en plus ce temps pouvait me servir à être productive et qu'en plus je me fusillais le moral toute seule, lui déjà si bas qui avait besoin de moi pour remonter la pente. Et surtout j'ai oublié de m'aimer moi.

Alors voilà, sans patch, sans substitut, j'ai tout arrêté. C'est dur. Putain de dépendance. Mais je vais chaque jour faire un petit croquis pour reprendre goût au dessin, bosser mes cours à fond, faire des lettres de motiv, décorer mon coin "atelier", coudre un peu, lire, reprendre ce blog, reprendre le carnet de bord de ma fille .... et inviter mes amis à boire le thé plus souvent.

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